jeudi 12 mars 2009

La boulette Total(e)



Il est très peu ici question d'économie et encore moins de politique. Mais là, il ne s'agit finalement d'aucun des deux...
Total ( sponsor pétrolier de notre belle et fringante écurie nationale Renault ) avait annoncée 14 milliards de bénéfice en 2008. Mais à présent elle a également annoncé que via la fermeture de l'usine de butanol de Notre-Dame de Gravenchon et le "ré-ajustement"( quand on est pro de la communication on parle de ré-ajustement, de départ en retraite etc ) d'effectifs a Gonfreville l’Orcher, ce seront "officiellement" 555 postes qui seront supprimés. En fait la fermeture de certaines branches entrainera la baisse d'activité des sous-traitants et ce sont in fine 1500 personnes qui risquent de se retrouver sans emploi.
Alors bien sûr, loin de moi la pensée que Total puisse être un instant une entreprise philanthrope. Elle est là pour gagner de l'argent et le fait savoir. Je n'ai d'ailleurs rien contre ça. Mais quand même, dans une période aussi agitée et difficile qu'est la notre, quel est le sens de faire une telle erreur de communication et par là même de nuire à son image. Image déjà bien égratignée par AZF, l'écologie, l'Erika etc.



Pour Renault cela n'est pas neutre non plus. La marque est très présente sur les voitures et la communication de Renault F1 Team en général et la F1 n'a pas besoin d'une fois de plus se retrouver pointée du doigt, même de manière indirecte.

J'en profite pour ajouter quelque chose à propos du coût écologique de la F1 : je vous ai déjà informé du fait que le sport le plus polluant au monde est le ski ( principalement à cause des infrastructures et des déplacements pour se rendre en station ) mais savez vous que l'ensemble du plateau des F1 ( monoplaces uniquement ) émet sur l'ensemble d'un week-end moins de CO2 qu'un gros porteur au décollage ? ( source Eurosport.fr ) ça reste légèrement ironique quand on pense au discours pseudo-écologistes de certains...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je reste dubitatif quand à une éventuelle égratignure d'image de Total. Je veux dire, quand tu roules sur l'autoroute et que ton voyant de reserve s'allume, tu vas à la prochaine pompe, Total ou pas. Je vois mal quelqu'un se dire : "Ah non, pas Total, je préfère encore tomber en panne sèche et me faire remorquer sur 150 bornes pour faire le plein ailleurs."
Après, je suis peut-être naïf, mais je ne connais personne qui regarde la marque d'une station avant les prix affichés par celle-ci, donc je ne pense vraiment pas qu'une société comme Total s'interesse de si près à son image. Suffisait de voir Margerie au Grand Journal de Canal+ en pleine période de crise...

Anonyme a dit…

Ben moi j'y pensais justement.... je me disais que si on veut faire bouger les choses peut être qu'il faut prévoir nos pleins et ne pas aller dans une station total..l'image de total n'est pas reluisante depuis belle lurette et je suis d'accord je pense qu'ils n'en ont rien à faire ceci dit ce n'est pas une raison pour toujours laisser filer............utopiste vous dites ???? Je pense tout de même que suite à cela (ainsi qu'à l'affaire Continental) pas mal de gens à l'évocation de ces marques ont l'estomac qui se met en mode looping... l'écœurement et l'envie que ça cesse ...alors oui l'image risque d'en prendre un coup même si dans les faits ça ne bougera pas !

FMX a dit…

Pour être tout à fait honnête dans cette affaire, il s'avère que ( comme aurait dit Jacques C.) cette histoire est en train de faire "pshiiit".
Voici deux extraits du blog de Jean Michel apathie qui stipule que problème de communication il y à bien eu, mais qu'il n'est pas tout à fait imputable à Total :
"Et puis, après avoir dénoncé, tempêté et hurlé, on a compris que les 555 suppressions de postes produiraient zéro chômeurs, que la disparition de ces postes commencerait en 2010 et s’étalerait jusqu’en 2013"
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"Sous peine de se voir reprocher un délit d’entrave vis-à-vis des organisations syndicales, une entreprise ne peut pas informer l’extérieur d’un plan quelconque d’ajustement des effectifs avant d’en avoir informé l’intérieur, c’est à dire les salariés par l’intermédiaire de leurs représentants. Seulement, en procédant ainsi, donc en respectant la loi, une entreprise perd la maîtrise de sa communication. En effet, lors d’une interruption de séance, mardi dernier, vers 11 heures, des représentants d’un syndicat, le CGT en l’occurrence mais cette précision est purement factuelle, a fait connaître de manière imprécise et imparfaite le plan de réduction des postes que venait de leur présenter la direction de Total. D’un coup, la prairie s’est enflammée, notamment parce que mal informé un secrétaire d’Etat a expliqué que ces licenciements qui n’en étaient pas lui restait « en travers de la gorge ».

Don't act.